Le texte, qui est une réponse à R.S. Tarr, professeur à l’Université de Cornell, est en réalité l’occasion, pour W. M. Davis, de préciser le concept de pénéplaine et de fonder ainsi une science des formes du relief, la géomorphologie, qui s’émancipe de la géologie. Ce travail de W.M. Davis a largement inspiré Paul Vidal de La Blache et Emmanuel de Martonne. Son œuvre, très darwiniste, est remarquable en raison des efforts d’innovation conceptuelle dont il a toujours fait preuve, jusqu’à la publication de son dernier ouvrage sur les récifs coralliens (1929). Cet article fondateur, rédigé à Cannes, avait été traduit en français par les Annales de Géographie en 1899.
Dans un contexte particulier, à l’aube de la Première Guerre mondiale, le mandarin de la géographie Lucien Gallois remet au premier plan les Portugais Abraham Zacuto et Joseph Vizinho qui, par leurs travaux astronomiques, ont permis les grandes découvertes géographiques ; il réfute la possible intervention de l’Allemand Martin Behaim (ou Martin de Bohème) dans ce domaine [analyse publiée dans le cadre du centenaire de cet article]
Non, le Massif central n’est pas une "vieille montagne" : son socle a été exhaussé en même temps que les Alpes voisines et s’avère d’autant plus élevé qu’il en est proche. Ou comment une lecture insuffisamment attentive du texte de Vidal de La Blache a conduit à une erreur jusqu’à nos jours vivace.
« L’homme est la nature prenant conscience d’elle-même », « « nous sommes les fils de la terre » : le géographe Elisée Reclus, l’un des premiers à étudier la place de l’espèce humaine dans la nature après les révolutions industrielles, pose les bases de ce qui s’appellera plus tard l’écologie.